Kolam et décorations végétales
Parallèlement aux kolam de poudre, lentilles et grains de riz colorés, fruits, légumes, fleurs et feuilles, s’assemblent pour créer des décorations éphémères votives. Le Kāma-sūtra de Vatsyayana donne une liste détaillée des soixante-quatre arts qu’une femme cultivée se doit de posséder. Parmi les savoir-faire consignés : l’ornementation du sol avec des pierres précieuses et l’art des décorations éphémères au moyen de fleurs et de grains de riz colorés dans les temples dédiés à Sarasvati ou au dieu de l’Amour Kamadeva.
Extrait de mon livre KŌLAM et KALAM, Peintures rituelles éphémères de l’Inde du Sud, Editions Geuthner.
Au temple de Kapaliswara à Chennai, se déroule le festival de Panguni qui dure 9 jours. C'est entre la mi-mars et la mi-avril que l'on promène les divinités autour du sanctuaire. La circumambulation est ponctuée de haltes multiples sous de larges dais. Les femmes du quartier sortent alors pour dessiner de grands kolam pour accueillir les dieux sur leur chars décorés. Dans la rue du marché, des vendeuses de légumes créent à l'occasion un kolam de légumes et de fleurs pour accueillir la procession.
Fleurs, feuilles et légumes pour figurer les divinités
Plats décorés pour les offrandes
Les offrandes faites aux divinités sont toujours placées sur des plats destinés uniquement à cet usage. Ils peuvent être décorés à l'occasion avec des kolam de poudres ou de graines. Temple dédié à Shiva oblige, on retrouve sur ces plats, des lingam d'apparence phallique surmontés d'un serpent polycéphale pour la photo de gauche et le symbole sacré OM écrit avec des graines sur la photo de droite. Le lingam quant à lui est élaboré avec du riz.
Décorations éphémères végétales
Les kuruthola sont des franges taillées et nouées dans les feuilles tendres du cocotier. Parfois les formes sont très élaborées (oiseaux, fleurs etc.). Elles font partie intégrante des festivals religieux ou non, des mariages ou de toute cérémonie de bon augure.