Bio

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Un parcours en Inde du Sud

Diplômée de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, Sorbonne, lauréate CNL 2013, SCAM 2010, auteur de deux livres : « Voyage dans l’imaginaire Indien, Kolam, dessins éphémères des femmes tamoules » et de « Kolam et Kalam, Peintures rituelles éphémères de l’Inde du Sud » aux Editions Geuthner. Réalisatrice d’un film « Kalam Eluttu Pattu » ou « Peindre et chanter le kalam » produit avec le CNRS. Chercheuse indépendante, écrivain et spécialiste des arts visuels et rituels de l'Inde (Tamil-Nadu, Kérala, Bengale, Rajasthan). Entre conférences-démonstrations, ateliers découverte, je réalise des créations éphémères.

De longs séjours en Inde du Sud depuis 30 ans ont façonné mon regard sur le monde. Je ne vis pas entre « deux » cultures mais « avec » deux cultures. J’ai été initiée au théâtre dansé Kathakali, à la danse classique Mohini-Attam et à l’apprentissage des peintures éphémères réalisées sur le sol au moyen de poudres minérales et végétales. Un enseignement et une recherche rendus possible grâce à des bourses d’études franco-indiennes (ICCR) et à une allocation de Centre National du Livre (Paris).

En 1992 et 1993, j’obtiens successivement deux bourses d’étude franco-indiennes pour l’étude et la documentation des traditions de peintures éphémères de l’Inde du sud. Le modèle d’éducation et d’apprentissage met l’accent sur la transmission orale et gestuelle plutôt que sur la connaissance purement théorique des préceptes énoncés dans les traités d’esthétique.

Il y a eu des après-midis durant lesquelles femmes et jeunes filles du voisinage sont venues nombreuses. Ces dernières ont apporté cahiers ou feuilles racornies contenant des graphismes de kolam. C’est dans l’intimité de la maison, autour d’une tasse de thé le plus souvent, qu’elles ont interprété le sens et le contenu symbolique des motifs et que j’ai appris à dessiner. Que soient remerciées toutes les femmes et jeunes filles de Chennai, de Coimbatore, de Thiruvananthapuram et de Tatamangalam pour m’avoir enseignée les pratiques et les subtilités du tracé à la farine de riz.

Cours avec Malathi S.

Parallèlement je découvrais les peintures votives éphémères du Kérala par l’intermédiaire de mon maître de peinture Mr Parameswara Kurup : un exemple d’accomplissement par l’art. Sa générosité, sa constance et son humilité demeurent à ce jour une grande source d’inspiration. C’est à lui que je dédie le film « Kalam eluttu pattu ».